Rallye pédestre du 11 septembre 2022

Randonnée et réflexion. Dimanche 11 septembre 2022, par un temps frais et ensoleillé idéal pour la marche, plusieurs dizaines de marcheurs se sont élancées sur le parcours du troisième rallye des Compagnons de St-Georges, à la découverte des paysages de la vallée de l’Etangsort. Sur le chemin, ils ont dû répondre à des questions portant sur l’histoire des lieux et des coutumes.

Voici les réponses aux questions posées ce jour là :

  1. La Trigaudière : à quoi correspondait la mesure du boisseau au XVIIe siècle ?

19 litres de matière sèche. Chaque région avait ses propres mesures. A cette époque, St-Georges-de-la-Couée utilisait les mesures fixées par le seigneur de Lucé qui différaient des régions avoisinantes. Ce n’est qu’à la révolution que les mesures seront unifiées dans tout le royaume avec l’application du mètre et du litre, entre autres.

2. La Collinière : qu’est-ce qu’une maison manable ?

Une habitation. Vient du latin manere qui veut dire habiter, demeurer.

3. La Souritière : quel jour les détenteurs de la Souritière devaient ils payer leur cens ?

21 août, jour de la Saint-Christophe.

Parcours de 8,5 km

4. Vaubouin : que veut dire « cui qu’en poist » ?

« A qui qu’il en pèse » : cette expression ferait référence au fait que l’obligation à chacun de payer le droit de moultaux au moulin pesait lourdement dans les finances, d’autant que les meuniers étaient bien souvent accusés d’être des escrocs trichant sur les rapports entre les volumes de grains et ceux de la farine qui en était extraite.

5. La Roussardière : à la révolution, qu’est-il advenu du fief de la Roussardière ?

René de Salmon ayant émigré, tous ses biens furent vendus comme biens nationaux. A la différence de la Riboullière qui resta propriété de Catherine le Pellerin après la révolution car elle avait obtenu le divorce d’avec son mari Louis-Philippe de la Martellière qui avait émigré. Quant à la Bardoullière, le domaine est restée propriété d’Adam Denis Drouet du Valoutin après la révolution car celui-ci n’avait pas émigré. Pour info, la Bardoullière appartient toujours de nos jours aux descendants d’Adam Denis Drouet du Valoutin.

6. Le fief de Vaulx : à partir du XVe siècle, sous quel nom était cité le fief de Vaulx dans les textes officiels ?

Vaulx-le-Vicomte. A cette époque, nombres de fiefs s’appelaient Vaulx (pluriel de val), donc il fallait des fois ajouter une extension au nom pour distinguer les fiefs entre eux. Pour autant, les origines de cette dénomination restent obscurs, d’autant qu’aucun vicomte ne fut seigneur du fief. Il ne faut bien sûr pas confondre le Vaulx le Vicomte de Courdemanche avec le célèbre château du surintendant Fouquet en Seine et Marne.

7. La Boirie : outre les bâtiments et les granges, que renfermait la métairie de la Boirie ?

La meule à cidre seigneurial. C’était une des trois banalités qui existaient à St-Georges-de-la-Couée, c’est à dire un lieu où les habitants étaient obligés de venir pour faire transformer les récoltes, avec le four banal et le moulin banal. Les sujets du seigneur devaient en outre payer une taxe qui généralement était acquittée en fournissant une partie des produits transformés (farine, pain, cidre…).

8. La bataille de Courdemanche : qui commandait la deuxième Armée de la Loire en 1871 ?

Le général Chanzy. Le 6 décembre 1870, il est nommé commandant en chef de la deuxième armée de la Loire. Sans pouvoir progresser face aux Prussiens, il se repli sur Vendôme puis le Mans où il est battu les 10 et 11 janvier 1871. Une statue du général Chanzy trône au Mans place Washington.

9. Le Perray : qui était le seigneur du Perray par rapport à celui de Horps ?

Le seigneur du Perray était le vassal du seigneur de Horps. Il devait rendre foi et hommage à son suzerain et par là même se déclarer homme lige de celui-ci (entièrement dévoué). En contrepartie, le suzerain accordait sa protection à son vassal.

10. La Courtille : comment s’appelle la pièce de bois située à la base des chevrons et qui permet d’adoucir la pente du toit et de rejeter l’eau au delà de l’entablement ?

Un coyau. Vient de l’ancien français coiel, diminutif de coe qui veut dire « queue ». Peut-être que St-Georges-de-la-Couée tire son nom du coyau, allez savoir…

Parcours de 6,5 km

4. L’agriculture au Moyen-âge : de quoi était constitué le méteil au Moyen-âge à St-Georges-de-la-Couée ?

Blé et seigle : le méteil blé-seigle servait à faire de la farine. A coté, des parcelles étaient exclusivement réservées à la culture de semence. Il faut savoir que de nos jours, grâce aux différents apports en engrais, le rendement du blé par épi est de 40 à 50 grains environ. En revanche au Moyen âge, il n’était au mieux que de 5 à 10 grains environ, c’est pourquoi on ne faisait pas de pain uniquement avec du blé.

5. La Croix du Gros Chêne : comment appelait-on les corvéables chargés des tâches lourdes pendant les vendanges ?

Les porteurs d’anses : ils portaient à deux de grands récipients munis de deux anses où l’on glissait un bâton. A la différence des vendangeurs qui recevaient pour leur journée de travail une miche de pain, les porteurs d’anses en touchaient deux chacun.

6. Les Gabrones : d’où vient le nom des Gabrones ?

C’est un lieu où il y a des chèvres : ce nom vient du celte « gabras » et du breton ancien « gabr », qui signifie « chèvre », dont la graisse servait à la confection du savon. Aux temps des Celtes, il y avait une savonnerie à l’actuel St-Fraimbault et Gabrones, tout comme le nom du ruisseau la Savonnière qui passe à St-Fraimbault, tirent leurs origines de cette époque-là.

7. L’Ours Blanc : qu’est devenu l’enfant que St-Fraimbault a libéré des griffes de la bête ?

Il entra au prieuré de St-Siviard situé au hameau de St-Fraimbault où il prit le nom de Libératus, celui qui fut libéré.

8. Les Bordes : qu’appelait-on une borde ?

Une petite ferme : dans ces petites fermes on cultivait généralement un peu de légume et on faisait de l’élevage de basse-cour. Le bordage était une ferme plus grande qui pouvait faire de l’élevage et de l’exploitation de champs de céréales. Quant à la métairie, elle désignait plus généralement un bordage mené par un laboureur pourvu d’un fort capital d’exploitation et notamment, équipé d’un ou plusieurs attelages.

9. La Verrerie : comment s’appelait le bâtiment qui abritait le four à verre ? 

La halle cendrière : sous la halle étaient récupérées les cendres des foyers pour les épandre sur les champs comme engrais.

10. La Ferranderie : que veut dire « exploité à moitié » ?

La moitié des récoltes revenait au seigneur : c’est ce que l’on appelait le métayage, à la différence du fermage où le seigneur recevait un loyer annuel fixé dans le bail. La pratique du métayage était peu répandue au Moyen-âge car trop aléatoire pour le seigneur qui n’était pas assuré de recevoir les quantités souhaitée en raison des aléas climatiques.

Question subsidiaire : Il y a 100 ans, le nombre d’habitants recensés dans le bourg de St-Georges-de-la-Couée était de 94, pour une population totale sur la commune de 513 habitants.

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